vendredi 23 octobre 2009

UNE SEMAINE INTENSE (3) : ACTES DE PRÉSENCE



A l'hôpital , "la présence" désigne cette petite lampe qui s'allume dans le couloir devant les chambres, pour signaler qu'un soignant est au chevet d'un patient. Et les "actes de présence" représentent tous ces petits signes de bientraitance qui font du bien quand on travaille ou que l'on est soigné dans cette grande institution pas toujours tendre.


L'hôpital Béclère de Clamart nous a demandé de mettre en scène ces petits détails de la relation soignants-soignés, où la bientraitance a du mal à s'exercer. Nous avons ainsi mis en scène une vingtaine de micro-situations, qui se produisent tout au long d'une journée ordinaire dans un service de gériatrie.


Nous avons joué le débat théâtral devant 150 soignants, pour leur permettre de réfléchir aux moyens de développer cette bientraitance.




lundi 19 octobre 2009

Une semaine intense (2) : ON VA Y ARRIVER !

Le Monde du 14 octobre titrait " Avec la crise, le surendettement des ménages explose". Et nous étions pour notre part à St Omer le 7 octobre pour reprendre notre débat théâtral "On va y arriver" sur ce thème à l'invitation de l'association Ionis. Nous avons joué devant plus de 150 personnes, en situation de surendettement ou venant en aide à des proches ou des enfants connaissant ces difficultés.


Nous y avons donc raconter une nouvelle fois la véridique histoire de Félix Lachaud, qui, sans rien dire à son entourage, s'est progressivement enfoncé dans le surendettement. Non pas qu'il ait commis des imprudences ou qu'il ait fait des dépenses somptueuses. Non. L'histoire, en quelques sortes, est toujours la même : " Le surendettement ça commence presque toujours comme ça.T’as ton boulot. T’as tes allocations. Tu n’as jamais fait de folie. Tu calcules au plus juste. T’as une vieille caisse. Tu ne pars pas trop en vacances. Ça roule. Quoi. Et puis il y a un petit grain de sable qui vient dérégler toute la machine . En ce qui me concerne, tout a commencé quand ma belle sœur m’a demandé de l’aide."

Sur un sujet aussi grave et dramatique, notre rôle est déjà de permettre aux gens de prendre de la distance et ensuite et surtout d'ouvrir quelques portes en signes d'espoir .

lundi 5 octobre 2009

Une carte postale de l'équipe Abus d'excès

L'équipe des Fuegos (toutes les équipes d'Entrées de jeu ont un nom ! ) a repris la route des lycées de la région parisienne et jouait vendredi 2 Octobre son débat théâtral Abus d'excès au lycée Louis Armand d'Eaubonne dans le cadre de la campagne de prévention du Crips.

C'est dans une salle aux couleurs du décor que Thibault De Vivies, Adriana De Souza , Fabrice Salé et Emmanuel Bidet ont joué ces septième et huitiéme séances de l'année. Il a fallu comme souvent réorganiser la salle, déplacer plus de cent chaises qui ne laissaient qu'un minuscule espace de jeu. Après le montage du décor, les comédiens ont essayé les nouveaux éléments de jeu préparés par Sophie Tandel, notre scénographe - costumière. La première scène de la fête, par exemple, est désormais caractérisée et se situe très clairement le soir d'Halloween.



La salle un peu petite était bondée : 6 rangs de chaises et un rang de tables ont permis de loger les 110 lycéens, et c'est dans une ambiance enthousiaste et chaude que les deux séances se sont déroulées. Madame la Proviseure en personne est venue saluer l'équipe : l'événement est suffisamment rare pour que nous le soulignions et nous en réjouissions!

La parole des jeunes était libre et originale et des propositions nouvelles sont arrivées, notamment sur le comportement à adopter face à Eric, le personnage bien imbibé de la première scène : ne pas lui permettre trop de familiarité avec ses amis, garder ses distances tout de suite, pour affirmer son désaccord face à sa consommation.

C'est toujours surprenant d'arriver à parler de choses sérieuses en y prenant autant de plaisir. La mise en regard que permet le théâtre sur des situations graves permet de les dédramatiser et d'en rire ensemble.

Sylvain Wallez effectuait un suivi du travail (regard extérieur et prise de note) : l'occasion de faire constamment progresser le travail.