jeudi 9 juillet 2015

Développement du débat théâtral en Malaisie 1/2

-->De Grégory Henno, un ancien comédien d'Entrées de jeu, parti en Malaisie
 
We did it!

On 12th February 2015, Realex was born. 


Comment expliquer cette naissance, cette aventure théâtrale malaisienne qui commence au détour d'un stage anodin pour quelques comédiens et consultants en grande entreprise ? 

Le plus simple est encore de reprendre tout depuis le début et de vous narrer ce qui s'est passé depuis le mois de juin 2014, date à laquelle je vous décrivais ce fameux stage.
Depuis donc, tout s'est accéléré. 

Il était hors de question pour mes stagiaires d'en rester là. Ils avaient été à la fois dynamisés par ce stage mais également frustrés de ne toucher que du bout des doigts cette forme de théâtre qu'ils pressentaient adaptée à une société malaisienne en quête d'un outil de débat ouvert et non-conflictuel.

Mais cela n'était qu'une intuition, un désir, un élan suite à un stage de deux jours. Le soufflet n'allait-il pas retomber aussi vite qu'il avait gonflé ?

Il n'en a rien été. Les gens qui se sont engagés dans cette aventure sont des gens habitués à mener leurs propres projets, leur propre destinée. Ce sont des coureurs de fond avec une grande expérience qui ont déjà vu plus d'un projet tomber à l'eau faute de souffle et de suite dans les idées. 


Tout s'est donc mis en place à la rentrée de septembre où deux groupes se sont constitués.

Un groupe d'apprentis-acteurs de débat théâtral, composé de consultants ayant participé au stage, de jeunes sortant d'écoles artistiques et de jeunes retraités pratiquant le théâtre en amateur.

Un groupe d'apprentis-écrivains de débat théâtral, constitué de ceux qui ne désiraient pas monter sur scène, de nouveaux venus amenés par les participants et de comédiens d'expérience désirant apporter leur expertise.

Et tout ce beau monde s'est mis au travail. 

Avec les comédiens, nous nous sommes vus chaque semaine, le vendredi matin de 9h à 13h. Nous avons erré pendant deux mois de salles en salles, de mon salon à des salles prêtées par des compagnies, de salles communes de résidences à, finalement, un studio de danse prêté par The Temple of Fine Arts, le lieu culturel de la communauté indienne de Kuala Lumpur. Là, dos aux miroirs, nous avons pu travailler sereinement au développement des capacités des comédiens à devenir des acteurs de débat-théâtral.


Avec les écrivains, nous nous sommes vus une fois par mois chez une professeur d'université et consultante en entreprise. Autour de la table, 7 à 8 personnes, avides de découvrir les arcanes de cette écriture si particulière.

Et là aussi il y avait tout à faire.
à suivre...