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De Grégory Henno, un ancien comédien d'Entrées de jeu, parti en Malaisie
We did it!
On 12th February 2015, Realex was born.
Comment expliquer cette naissance, cette aventure théâtrale
malaisienne qui commence au détour d'un stage anodin pour quelques comédiens et
consultants en grande entreprise ?
Le plus simple est encore de reprendre tout depuis le début
et de vous narrer ce qui s'est passé depuis le mois de juin 2014, date à
laquelle je vous décrivais ce fameux stage.
Depuis donc, tout s'est accéléré.
Il était hors de question pour mes stagiaires d'en rester
là. Ils avaient été à la fois dynamisés par ce stage mais également frustrés de
ne toucher que du bout des doigts cette forme de théâtre qu'ils pressentaient
adaptée à une société malaisienne en quête d'un outil de débat ouvert et
non-conflictuel.
Mais cela n'était qu'une intuition, un désir, un élan suite
à un stage de deux jours. Le soufflet n'allait-il pas retomber aussi vite qu'il
avait gonflé ?
Il n'en a rien été. Les gens qui se sont engagés dans cette
aventure sont des gens habitués à mener leurs propres projets, leur propre
destinée. Ce sont des coureurs de fond avec une grande expérience qui ont déjà
vu plus d'un projet tomber à l'eau faute de souffle et de suite dans les idées.
Tout s'est donc mis en place à la rentrée de septembre où
deux groupes se sont constitués.
Un groupe d'apprentis-acteurs de débat théâtral, composé de
consultants ayant participé au stage, de jeunes sortant d'écoles artistiques et
de jeunes retraités pratiquant le théâtre en amateur.
Un groupe d'apprentis-écrivains de débat théâtral, constitué
de ceux qui ne désiraient pas monter sur scène, de nouveaux venus amenés par
les participants et de comédiens d'expérience désirant apporter leur expertise.
Et tout ce beau monde s'est mis au travail.
Avec les comédiens, nous nous sommes vus chaque semaine, le
vendredi matin de 9h à 13h. Nous avons erré pendant deux mois de salles en
salles, de mon salon à des salles prêtées par des compagnies, de salles
communes de résidences à, finalement, un studio de danse prêté par The Temple
of Fine Arts, le lieu culturel de la communauté indienne de Kuala Lumpur. Là,
dos aux miroirs, nous avons pu travailler sereinement au développement des
capacités des comédiens à devenir des acteurs de débat-théâtral.
Avec les écrivains, nous nous sommes vus une fois par mois
chez une professeur d'université et consultante en entreprise. Autour de la
table, 7 à 8 personnes, avides de découvrir les arcanes de cette écriture si
particulière.
Et là aussi il y avait tout à faire.
à suivre...