Chaque année, depuis sept ans, le CRIPS nous demande d'intervenir en atelier "théâtre et prévention" avec un public en difficulté. Dans ce cadre, depuis deux ans, nous collaborons avec la Mission Générale Insertion de l'Éducation Nationale (MGIEN) de Saint-Ouen, qui a pour mission de remobiliser des jeunes de plus de 16 ans en décrochage scolaire.
L'atelier théâtre, d'une durée d'une semaine, était cette année consacré à la question des relations filles/garçons avec 10 jeunes de la MGIEN. Il était animé par Anthony Lambert.
Devant un public composé de certains de leurs enseignants, d'autres élèves du programme, d'animateurs municipaux, de représentants du CRIPS et de la compagnie Entrées de jeu, ces jeunes nous ont montré, de manière très engagée, le résultat de cette semaine de recherche et de réflexion.
A travers trois scènes créées à partir d'improvisations, ils nous ont parlé de leur vie dans les quartiers. Jeunes pour la plupart issus de l'immigration, ils décident d'aborder le sujet plus largement en montrant les différences culturelles dans les relations amoureuses, le racisme entre communautés, le mariage forcé. Ils choisissent également de nous montrer une scène de viol dans une cité, suivi de la vengeance de la communauté de la victime.
Quand ils ont fait le bilan de cette semaine, ils ont constaté leur progression en terme de prise de parole en public, de travail en commun, d'écoute de l'autre et de confiance en soi. Et ils pensaient avoir atteint l'objectif de repartir avec une énergie qui leur donne envie de s'accrocher et avec des outils qui participeront à la construction leur projet professionnel.