Un millier d’ados en scène
Par Laurence Bertels
Le “plus copieux festival de théâtre de Belgique” bat
son plein. La Scène aux ados court à Bruxelles et en Wallonie.
Les petits ruisseaux, dit-on, font les grandes rivières, et tout
pousse à croire que "La Scène aux ados" s’inscrit dans ce courant-là. Un
courant bouillonnant en ce printemps théâtral qui multiplie les
festivals en Communauté française et mobilise un millier d’adolescents.
Cette année, "La Scène aux ados", à laquelle participent septante
ateliers théâtraux, prend encore plus d’ampleur et laisse éclore un
travail de longue haleine, celui de l’asbl Promotion théâtre qui,
jamais, ne lâche son bâton de pèlerin : faire découvrir, aimer et
interpréter le théâtre par les jeunes. "Le résultat n’a rien à voir avec l’image sympathique qu’on peut avoir des jeunes sur scène, nous dit Emile Lansman de Promotion théâtre. On est soufflé par la manière dont les projets sont montés. C’est souvent esthétiquement très porteur".
On est loin, bien loin, de la représentation scolaire, au point qu’un
théâtre comme l’Ancre, à Charleroi, a inscrit l’opération dans sa saison
en programmant, le 17 mars dernier, "Lux&Nox", un texte de Daniela
Ginevro, "La nuit", de Régis Duqué, et "Une histoire à vieillir debout",
de Carole Prieur. Ce 22 avril, c’est au tour de Pierre de Lune, Centre
dramatique de théâtre jeunes publics de Bruxelles, d’accueillir au
Botanique "Hyperland", de Michel Bellier, par le Collège Saint-André
d’Auvelais, "Le bruit des abeilles", un texte audacieux et difficile
d’Eléonore His, par l’Athénée Royal d’Auderghem, et "Comment Marie
Forte-cuisse réussit à alléger le poids de l’histoire", de Natalie
Rafal, par l’atelier théâtre de la Compagnie de la Manivelle de
Thimister-Clermont. Beaucoup de noms d’auteurs, certes, et de titres
inconnus, mais cette énumération met en lumière la diversité proposée.
En tout, ce sont donc dix-sept minifestivals qui se déroulent de mars à mai et d’Ath à Floreffe, en passant par Bruxelles, Soignies ou Dinant, et qui drainent un public nombreux. Le fait de réunir plusieurs spectacles de trente minutes maximum en une après-midi permet d’élargir les horizons et le public initial - une centaine de "hooligans" amis, famille, collègues et autres fans en tous genres - à une vraie salle de spectateurs. Que les jeunes se découvrent entre eux et jouent loin de leur chef-lieu accroît l’intérêt de la formule.
Projet concret, ambitieux et bien construit, "La Scène aux ados" a été initiée par Emile Lansman, le fondateur de l’asbl Promotion Théâtre et des éditions Lansman. Fervent défenseur de l’écriture dramatique et découvreur de talents, il ne cesse d’étoffer le répertoire et de donner voix aux auteurs contemporains. Toujours soucieux de répondre à la demande, Emile Lansman cherche, en effet, à proposer des textes autres que Molière ou Racine aux adolescents. Voici pourquoi "La Scène aux ados" court sur deux ans. Tout commence par un appel aux textes susceptibles d’être joués par un groupe de huit comédiens minimum, sans tomber dans la langue ado ou cour de récré, et sans dépasser trente minutes. Ces contraintes réjouissent les auteurs qui travaillent, dès lors, la notion de chœur. "Ils sortent aussi de leur solitude", nous dit Emile Lansman, ils rencontrent les jeunes, voient parfois plusieurs versions de leurs textes et échangent avec les autres auteurs. Ils sont ensuite joués dans divers pays de la francophonie. Régis Duqué, par exemple, a d’abord été publié grâce à "La Scène aux ados".
La deuxième année, les ateliers s’emparent des textes, les travaillent jusqu’à la semaine de "Work in progress", élément clé de l’opération, où tous se rencontrent et sont "coachés" par Bernard Grosjean, directeur de la Compagnie Entrée de jeu qui, en quelques mots, réussit, paraît-il, à les (re)motiver tout en leur montrant la route à suivre jusqu’à l’étape finale, la représentation publique.
Infos : 064.237.840 ou www.promotion-théâtre.org
En tout, ce sont donc dix-sept minifestivals qui se déroulent de mars à mai et d’Ath à Floreffe, en passant par Bruxelles, Soignies ou Dinant, et qui drainent un public nombreux. Le fait de réunir plusieurs spectacles de trente minutes maximum en une après-midi permet d’élargir les horizons et le public initial - une centaine de "hooligans" amis, famille, collègues et autres fans en tous genres - à une vraie salle de spectateurs. Que les jeunes se découvrent entre eux et jouent loin de leur chef-lieu accroît l’intérêt de la formule.
Projet concret, ambitieux et bien construit, "La Scène aux ados" a été initiée par Emile Lansman, le fondateur de l’asbl Promotion Théâtre et des éditions Lansman. Fervent défenseur de l’écriture dramatique et découvreur de talents, il ne cesse d’étoffer le répertoire et de donner voix aux auteurs contemporains. Toujours soucieux de répondre à la demande, Emile Lansman cherche, en effet, à proposer des textes autres que Molière ou Racine aux adolescents. Voici pourquoi "La Scène aux ados" court sur deux ans. Tout commence par un appel aux textes susceptibles d’être joués par un groupe de huit comédiens minimum, sans tomber dans la langue ado ou cour de récré, et sans dépasser trente minutes. Ces contraintes réjouissent les auteurs qui travaillent, dès lors, la notion de chœur. "Ils sortent aussi de leur solitude", nous dit Emile Lansman, ils rencontrent les jeunes, voient parfois plusieurs versions de leurs textes et échangent avec les autres auteurs. Ils sont ensuite joués dans divers pays de la francophonie. Régis Duqué, par exemple, a d’abord été publié grâce à "La Scène aux ados".
La deuxième année, les ateliers s’emparent des textes, les travaillent jusqu’à la semaine de "Work in progress", élément clé de l’opération, où tous se rencontrent et sont "coachés" par Bernard Grosjean, directeur de la Compagnie Entrée de jeu qui, en quelques mots, réussit, paraît-il, à les (re)motiver tout en leur montrant la route à suivre jusqu’à l’étape finale, la représentation publique.
Infos : 064.237.840 ou www.promotion-théâtre.org